Demander les statistiques de sinistres de votre police ?
Négocier la prime
De préférence un moyen de pression… Si vous devez négocier avec un assureur, mieux vaut disposer de la possibilité de passer à la concurrence. Comme l’échéance d’une police accidents du travail annuelle est le 1er janvier, vous devez résilier celle-ci avant le 30 septembre de l’année précédente. Si vous voulez changer d’assureur à partir de 2023, vous devez donc résilier votre police actuelle avant le 30 septembre 2022.
… donc négocier avant le 30 septembre ! Si vous voulez négocier la prime que vous devez payer à votre assureur, septembre est dès lors un bon mois. Vérifiez toutefois que vous n’avez pas une police triennale, car c’est aussi possible.
Sur la base des statistiques de sinistres. La première étape est de demander vos statistiques de sinistres à votre assureur début septembre.
Cas vécu
Un employeur se demandait s’il ne payait pas une prime trop élevée pour son assurance accidents du travail et a donc demandé ses statistiques de sinistres à son assureur. Celles-ci ont toutefois fait apparaître un assez grand nombre d’accidents du travail au cours des années écoulées et l’employeur a donc décidé de ne pas demander de réduction.
Où était l’erreur ?
À la lumière de ces statistiques, l’assureur a toutefois lui-même décidé de majorer fortement la prime. Chercher un nouvel assureur avec d’aussi mauvaises statistiques ne s’est avéré possible pour l’employeur que moyennant une prime plus élevée.
Que pouvez-vous en retenir ?
Mieux vaut ne pas réveiller un chien qui dort. Demander vos statistiques de sinistres n’a de sens que si vous n’avez pas eu beaucoup d’accidents du travail (graves) au cours des dernières années. Si tel n’est pas le cas, mieux vaut faire profil bas et ne pas demander vos statistiques. L’assureur peut en effet lui-même résilier la police et/ou demander une prime plus élevée.
Le critère est le «taux de sinistralité». Avant de demander vos statistiques, mieux vaut donc d’abord connaître plus ou moins votre situation. À cet égard, faites déjà vous-même le calcul suivant (ou demandez à votre courtier de le faire) : faites la somme de toutes les indemnités déjà payées par l’assureur et celles qu’il doit encore payer (p.ex. pour une invalidité permanente) pour les accidents survenus les cinq dernières années et divisez-la par la somme des primes payées durant cette période. Le résultat est le taux de sinistralité. Si celui-ci est inférieur à environ 2/3, la police est rentable pour l’assureur. S’il est supérieur, mieux vaut ne rien demander, sous peine de voir l’assureur augmenter votre prime et/ou résilier votre police.
Attention1 ! Même si pendant la crise du coronavirus, il y a eu moins d’accidents du travail, les primes payées ont aussi été moindres. Tenez-en compte dans le calcul du taux de sinistralité.
Attention 2 ! En cas de bonnes statistiques, l’assureur n’est pas obligé de vous accorder une réduction. Vous pouvez alors toutefois aussi demander une offre à d’autres assureurs et les comparer.