Votre ASBL reçoit un legs : que se passe-t-il ensuite ?
Qu’est-ce qu’un legs ?
Contrairement à un don, un legs n’a pas lieu entre vifs (= personnes vivantes). Il n’a d’effet qu’après le décès du testateur. Il peut donc encore être révoqué tant que ce dernier est vivant, et il ne devient définitif qu’après son décès.
Comment se passe l’acceptation d’un legs ?
Au moment où le testament prend effet, l’ASBL a le choix d’accepter ou non le legs. Cette acceptation est définitive. Il n’existe aucune forme d’acceptation provisoire.
Attention ! Les héritiers légaux ne peuvent pas contester le legs, sauf si le testament affecte leurs droits légaux.
Autorisation du ministre de la Justice requise ? Depuis août 2017, il ne faut plus d’autorisation pour l’acceptation d’un legs par une ASBL, quelle que soit la valeur de ce dernier (plus ou moins de 100 000 €). La vérification de la légalité d’un legs est effectuée par un notaire.
Attention ! Cette autorisation est cependant toujours requise pour les dons entre vifs de plus de 100 000 € (à l’exception des dons manuels).
Droits de succession
Les droits de succession dont les ASBL doivent s’acquitter sur les legs qu’elles reçoivent varient d’une Région à l’autre.
En Région flamande, le taux est de 0 % sur les legs reçus par les ASBL et provenant de personnes physiques (art. 2.7.4.2.1, 10° CFF) . C’est une compensation de la suppression de l’avantage fiscal lié aux legs en duo (technique permettant à une ASBL de recevoir une partie de l’héritage, à condition de payer tous les droits de succession).
À Bruxelles, le taux est de 7 %, pour autant que l’ASBL soit reconnue, au niveau fédéral, en tant qu’institution pouvant recevoir des dons déductibles fiscalement. Dans le cas contraire, le taux est de 25 % (art. 59 C. succ. br.) .
En Région wallonne, le taux est normalement de 7 % (art. 59 C. succ. wal.) .