FINANCES PERSONNELLES - 01.03.2005

Rendement maximum, effort minimum

De plus en plus de personnes désirent “bien” investir leur argent sans devoir pour ce faire perdre trop de temps ou se donner trop de peine. Elles désirent en effet obtenir un rendement maximum moyennant un minimum d’efforts et si possible, un minimum de frais de gestion. Quelles sont les possibilités ?

Votre banquier vous aime. Celui qui a de l’argent à investir est accueilli à bras ouverts par les banques. Si votre portefeuille est suffisamment important (0,5 à 1 million d’euros), vous pouvez opter pour une gestion de patrimoine, sur avis ou discrétionnaire. Si vous n’atteignez pas cette limite, un conseiller personnel ou un spécialiste en placements vous assistera en vue de constituer un portefeuille équilibré via des fonds commercialisés par la banque. Nous attirerons ci-après votre attention sur les pièges de cette approche classique et examinons s’il n’y a pas d’autres alternatives…

Option 1 : gestion discrétionnaire. Si vous concluez un contrat de gestion discrétionnaire avec votre banquier, vous lui donnez l’autorisation d’exécuter des transactions en votre nom et pour votre compte (dans le cadre de limites préalablement fixées) sans qu’il ne doive préalablement obtenir votre approbation. Votre banquier peut donc acheter et vendre des titres comme bon lui semble. Cette façon de procéder n’implique que peu d’efforts et les frais de gestion annuels sont également raisonnables (0,3 % à 0,4 % du montant de votre portefeuille). En pratique, on constate cependant que de nombreux gestionnaires de patrimoine procèdent trop souvent à des achats et à des ventes, la banque gagnant de l’argent sur chaque transaction. Vos intérêts et ceux de votre banquier sont sur ce point contradictoires. Conclusion : pas vraiment à con­seiller.

Option 2 : gestion sur avis. Vous pouvez également opter pour une formule de gestion sur avis. De plus en plus d’investisseurs optent pour cette façon de travailler. Avant d’accomplir une transaction, le banquier est tenu de vous en informer au préalable. Vous évitez ainsi des désagréables surprises. Les frais d’une telle gestion sont aussi très limités (0,3 % à 0,4 %). Cette façon de travail­ler est donc à conseiller à condition de disposer d’une certaine con­nais­sance des affaires (afin de pouvoir apprécier les conseils de votre banquier) et d’un minimum de temps.

Option 3 : fonds. Vous pouvez aussi envisager de vous constituer un bon portefeuille diversifié en accord avec votre banquier ou votre conseiller personnel (une sorte de version light de la gestion sur avis). Ou plus facile encore, vous achetez un fonds mixte (actions et obligations) investi mondialement et correspondant à votre profil d’investissement. Quasi toutes les banques vendent ce type de fonds en trois versions, la version défensive (environ 25 % d’actions et 75 % d’obligations), la version neutre (50 % d’actions et 50 % d’obligations) ou agressive (75 %/25 %). En soi une bonne solution, car vous ne devez pas investir du temps et des efforts dans votre portefeuille de placements, le gestionnaire du fonds s’occupant de tout pour vous. L’inconvénient de cette façon de procéder réside dans les coûts structurels liés à ce type de produit. Nous ne visons ici pas seulement les frais d’entrée (2 % à 3 %), mais aussi et surtout les frais de gestion annuels qui oscillent en général entre 0,8 % et 1,5 %. Ce système vous permet donc de disposer de beaucoup de temps libre, mais implique des frais assez élevés.

Option 4 : trackers. Pour la partie de votre portefeuille investie en actions, vous pourriez toutefois aussi obtenir un rendement “en moyenne” équivalent, sans devoir supporter des frais trop élevés, via les “trackers”. Un tracker vous donne la possibilité de suivre ou de “traquer” un indice boursier déterminé (p.ex. le Bel-20 ou l’Euro Stoxx 50, etc.). Si cet indice augmente de 10 % sur une certaine période, votre tracker augmentera aussi de 10 %. Les frais de gestion annuels et récurrents sont très limités (environ 0,3 % à 0,4 %) ou parfois même inexistants. Ils sont toutefois imputés sur les dividendes. Les trackers sont cotés comme des actions et vous pouvez dès lors les acheter auprès de votre banquier. Celui qui ne veut absolument pas perdre de temps à suivre l’évolution de son portefeuille peut p.ex. opter pour un tracker investi mondialement comme p.ex. le Dow Jones Global Titans 50 Master Unit ou l’Easy ETF Global Titans 50. Vous pouvez bien sûr aussi demander à votre gestionnaire de patrimoine de travailler autant que possible avec des trackers.

Quid des obligations ? Celui qui opte pour des trackers mais qui désire aussi détenir des obligations dans son portefeuille, a intérêt à investir dans des fonds obligataires s’il ne veut pas y consacrer trop de temps. Les frais liés à un tel fonds sont assez limités : environ 0,4 % à 0,8 %, soit la moitié des frais de gestion des fonds d’actions. Il existe aussi des trackers sur des obligations (p.ex. IBCX sur Euronext Amsterdam), mais le choix est actuellement très réduit.

Celui qui peut bénéficier d’une gestion de patrimoine a intérêt à opter pour une gestion sur avis, à condition de disposer d’un minimum de connaissance et de pouvoir y consacrer un minimum de temps. Si vous ne pouvez pas en béné­ficier, vous avez intérêt à travailler avec des trackers pour votre portefeuille d’actions et avec des fonds obligataires pour votre porte­feuille obligataire. Vous pouvez aussi combiner les deux techniques (p.ex. gestion de patrimoine et trackers).

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