PLACEMENTS - OBLIGATIONS - 27.02.2024

Le retour sur la scène des obligations !

Les obligations sont redevenues populaires pour investir de l’épargne privée, mais bon nombre d’épargnants en ignorent tout ou presque. Pourquoi y investir, et comment le faire au mieux ? À quoi se montrer attentif ?

Les obligations

Elles attirent à nouveau. De récentes données de la Banque nationale mettent une tendance en évidence : les ménages belges ont acheté pour 6,1 Md€ d’emprunts d’État et d’obligations d’entreprises durant le premier semestre 2023. C’est sensiblement plus que le milliard d’euros investi en actions et que les 5,3 Md€ investis en fonds de placement. Ce regain d’intérêt pour les obligations, comme en témoigne la souscription record du bon d’État, marque un glissement clair dans les préférences de placement des investisseurs.

Une obligation, c’est de la dette. Vous prêtez de l’argent à une entreprise ou une entité publique et récupérez en contrepartie votre mise plus un intérêt à une date fixée. Une obligation s’achète durant sa période de souscription sur le «marché primaire», ou au-delà, sur le «marché secondaire», où son prix fluctue selon la loi de l’offre et de la demande et est influencé par les taux du marché. Vous pouvez aussi investir en obligations par le biais de fonds de placement, éventuellement indiciels (trackers), en tenant alors compte de frais supplémentaires, de gestion notamment.

Soyez-y attentif !

L’aspect fiscal. En Belgique, un précompte mobilier (Pr M) de 30 % est normalement perçu sur l’intérêt d’une obligation, sauf indication contraire. Ainsi, le bon d’État de septembre 2023 a été émis à 3,3 %, mais après perception du Pr M (exceptionnellement de 15 %), il en est resté 2,81 % nets. La taxe de bourse (TOB) est perçue à l’achat ou la vente de titres financiers. Elle ne s’applique pas à la souscription à des obligations au moment de leur émission. Le taux est de 0,12 % (maximum 1 300 €) pour des obligations achetées ou vendues sur le marché secondaire. Votre banque doit aussi retenir un Pr M de 30 % sur les plus-values de la partie obligataire de parts de capitalisation d’un fonds (indiciel) obligataire. Le fisc considère qu’un fonds en est un dès qu’il est investi pour 10 % en obligations. Pour les fonds (indiciels) achetés avant le 1er  janvier 2018, ce seuil est de 25 %, et non 10 %.

Le risque et le rendement. Bien qu’une obligation soit généralement considérée comme plus sûre qu’une action, il y a un risque lié à la solvabilité de l’émetteur. Des obligations d’État de pays stables sont considérées comme sûres, alors que des obligations d’entreprise peuvent offrir un rendement supérieur, mais présenter un plus grand risque. Choisissez-en qui sont notées A ou au moins BBB.

Pourquoi des obligations aujourd’hui ? Les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) ont augmenté en réaction à l’inflation, ce qui a rendu les obligations plus attrayantes. Ceci contraste avec les taux bas ou négatifs des dernières années, lors desquelles la BCE baissait ses taux. Aujourd’hui, les obligations allient la sécurité et un rendement potentiellement plus élevé qu’un compte d’épargne.

Quelques conseils pratiques. À l’achat d’obligations, il est conseillé de tenir compte des prix d’émission (vous pouvez parfois acheter une obligation existante «sous le pair», c.-à-d. à moins de 100 % de sa valeur nominale, alors que, à l’échéance, vous récupérerez 100 % de cette valeur en exonération d’impôt, donc sans Pr M), des courtages et éventuellement des taxes de bourse. Il importe aussi d’agir vite quand vous repérez une obligation attrayante, car la quantité disponible peut vite être vendue. Pour souscrire à une nouvelle obligation d’entreprise, mieux vaut être client d’une grande banque, car si elle accompagne l’émission, vous pourrez facilement y souscrire.

Les taux d’intérêt actuels étant plus élevés, les obligations offrent une alternative attrayante au compte d’épargne. Choisissez-en qui sont notées A ou au moins BBB. Vous pouvez investir directement en obligations (sur le marché primaire ou secondaire), mais aussi via des fonds de placement, le cas échéant indiciels (trackers).

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