ENGAGER - VACANCES - 04.09.2014

Quelles vacances pour les jeunes diplômés engagés ?

Si vous engagez un jeune diplômé, celui-ci a-t-il encore droit cette année à des jours et un pécule de vacances ou doit-il attendre l’année prochaine ? Petit aperçu des régimes existants pour un tel jeune...

Les congés légaux «ordinaires»

Principe. Le nombre de jours de vacances auxquels un travailleur a droit est en principe fixé sur base de ses prestations (et/ou jours assimilés) de l’année précédente. Si un travailleur a p.ex. travaillé 12 mois en 2013, il a droit à un quota complet en 2014 (24 jours de congés dans la semaine de six jours). Un travailleur qui n’a été engagé que le 1er  septembre 2013 et qui ne travaillait pas auparavant n’a, quant à lui, droit qu’à huit jours de congés en 2014 (dans la semaine de six jours).

Déjà l’année de la fin des études ? Étant donné qu’un jeune diplômé ne compte en principe pas de prestations l’année qui précède la fin de ses études, il n’a pas encore droit à des congés légaux l’année où il termine ses études.

Les vacances jeunes

Principe. Le système des vacances jeunes permet à un jeune de bénéficier aussi de congés pour les mois précédant son engagement. Prenons p.ex. un jeune qui termine ses études le 30 juin 2014 et commence à travailler le 1er  septembre 2014. En 2015, il aura droit non seulement à huit jours de congés légaux (dans la semaine de six jours), mais aussi à 16 jours de vacances jeunes (car la période du 1er  janvier au 31 août 2014 est assimilée).

Bon à savoir. Vous ne devez pas payer vous-même ces jours de vacances jeunes. Ils sont en effet à charge de l’ONEm.

Déjà l’année de la fin des études ? Les jours de vacances jeunes sont destinés à permettre à un jeune diplômé de se constituer un quota de vacances complet l’année suivant celle au cours de laquelle il a commencé à travailler. Ces jours de congés ne peuvent toutefois pas être pris l’année où il a terminé ses études. Même si vous y consentez, ce n’est pas possible car l’ONEm ne paiera pas d’allocations pour ces jours.

Les vacances européennes

Principe. Ce régime de vacances a été instauré, il y a quelques années, car l’Europe a estimé que tout travailleur doit pouvoir prendre immédiatement (et non pas l’année suivante) les jours de vacances qu’il s’est constitués. Un jeune diplômé qui n’a pas droit à des congés légaux (en 2014) et/ ou n’a pas droit à un quota complet (en 2015) peut donc éventuellement «recevoir» des jours «d’appoint» qu’il peut (mais ne doit pas) prendre.

Bon à savoir. Pour un employé, la rémunération de ces jours de vacances européennes vous incombera dans un premier temps, mais vous pourrez la déduire l’année suivante du double pécule de vacances dû à ce moment-là. Un ouvrier percevra quant à lui une avance sur son chèque de vacances pour ces jours de vacances européennes.

Déjà l’année de la fin des études ? Ce régime donne en effet déjà droit à des vacances l’année de l’engagement : deux jours par mois presté (dans la semaine de six jours). Ce droit n’est toutefois acquis qu’après une «période d’amorçage» d’au moins trois mois d’occupation (chez vous et/ou chez d’autres employeurs). Prenons un jeune qui a terminé ses études le 30 juin 2014 et entre en service le 1er  septembre 2014. À partir de la dernière semaine de la période d’amorçage (le 24 novembre 2014), il pourra prendre six jours de vacances européennes. Pour décembre, deux jours supplémentaires pourront encore s’y ajouter.

Un jeune diplômé n’a pas encore droit aux congés légaux «normaux», ni aux vacances jeunes l’année où il termine ses études. Il n’y a droit que l’année suivant son engagement. Il peut en revanche déjà prétendre aux «vacances européennes», mais seulement après une période d’amorçage (de trois mois).

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