Un compte à terme en dollar ?
Taux d’intérêt. Un certain nombre de banques européennes ont récemment plaidé en faveur d’une répercussion du taux d’intérêt négatif qu’elles paient à la BCE sur l’épargnant. En Belgique, la rémunération minimale des comptes d’épargne de 0,11 % est fixée légalement, mais un changement n’est naturellement pas à exclure. Dans l’intervalle, certaines banques privées allemandes et luxembourgeoises ont bel et bien imputé un taux d’intérêt négatif à leurs clients.
Dollar. Aux États-Unis, la courbe des taux d’intérêt est inversée. À court terme, vous y obtenez dès lors une rémunération plus élevée qu’à long terme. Un compte à terme en dollar à six mois rapporte ainsi environ 2 % brut. Avec des obligations, vous pouvez obtenir un rendement comparable pour des durées plus longues, mais payerez alors des droits de garde et éventuellement une indemnité de conseil et de gestion. Le cas échéant, la taxe sur les comptes-titres de 0,15 % viendra encore s’y ajouter. Avec un compte à terme, vous éviterez toutefois ces frais. Une courte durée présente en outre comme avantage que vous garderez les mains libres, p.ex. pour investir en actions après un éventuel crash boursier.
Risque. Si vous avez des dollars provenant d’autres placements (p.ex. des obligations) qui viennent à échéance, c’est certainement une bonne stratégie. Si vous devez par contre acheter des dollars, tenez toutefois compte du fait que le billet vert cote à un niveau assez élevé. Pour les gros portefeuilles, un investissement de 15 % à 20 % en USD est toutefois justifié, assurément si vous procédez de manière étalée dans le temps.