PLACEMENTS - FONDS - 04.07.2023

Fonds mixtes : le placement futé ?

C’est le meilleur placement, selon votre banque ! Ces fonds vous permettent d’investir selon votre profil et sont l’amortisseur idéal en cas de correction boursière. En est-il bien ainsi, en pratique ? Et quels en sont les frais et le régime fiscal ?

Investir dans des fonds mixtes

Les fonds mixtes. Il s’agit de sociétés d’investissement ou sicav composées d’un panel de placements (actions, obligations et placements de trésorerie, notamment). Les fonds mixtes peuvent être une option attrayante pour qui ne veut pas tout miser sur les actions et souhaite avoir aussi la possibilité de profiter d’autres types de placement.

Les avantages. L’un des principaux avantages des fonds mixtes est la possibilité qu’ont les gestionnaires de tenir le marché à l’oeil en permanence et d’ajuster rapidement leurs positions pour optimiser le rendement : ils peuvent p.ex. réduire la proportion d’actions en prévision d’une baisse boursière, ou conserver plus de liquidités s’il y a des signes d’instabilité. En outre, ils ont accès à des placements qui sont souvent hors de portée des particuliers, comme les obligations «high yield» ou des actions d’entreprises moins connues. Autre point fort des fonds mixtes : leur capacité à s’adapter à différents profils de risque.

Une stratégie alternative. Une autre possibilité d’investir dans des fonds mixtes consiste à détenir deux fonds (indiciels) distincts : l’un pour les actions, l’autre pour les obligations. Le principal avantage de cette approche est la flexibilité. En ayant des fonds d’actions et d’obligations distincts, vous pouvez adapter la proportion de chacun selon votre tolérance au risque, vos objectifs d’investissement et les perspectives du marché.

Les frais et impôts

Les frais. Il y en a à l’entrée et à la sortie du fonds, à payer donc quand vous l’achetez et le vendez (souvent de 2 à 3 %). Par ailleurs, vous avez aussi des frais de gestion récurrents (de ± 1,5 %), qui rémunèrent la gestion professionnelle du fonds et l’administration qu’elle entraîne.

La taxe de bourse. Vous la payez à l’achat ou à la vente d’un instrument de placement. Pour un fonds de placement classique (non coté), elle n’est perçue qu’à la vente. Vous n’en êtes pas redevable pour un fonds qui distribue des dividendes («fonds de distribution»). Pour un fonds qui n’en distribue pas («fonds de capitalisation»), vous payez en revanche une taxe de bourse de 1,32 % à la vente, avec un maximum de 4 000 € par transaction. La situation est un peu plus complexe pour les fonds indiciels (trackers) cotés. Ici interviennent non seulement la politique de distribution, mais aussi le pays où le fonds est enregistré. En outre, la taxe est perçue tant à l’achat qu’à la vente. Si vous achetez ou vendez p.ex. un tracker de capitalisation enregistré en Belgique, la taxe est de 1,32 %. Si le tracker est enregistré p.ex. au Luxembourg ou en Irlande, ce qui est en général le cas, la taxe n’est que de 0,12 %.

Le précompte mobilier (Pr M). 30 % de Pr M sont retenus sur le dividende que distribue un fonds classique ou un tracker coté. Si vous pouvez récupérer le Pr M retenu sur les dividendes d’actions individuelles (jusqu’à 800 € de dividendes pour l’année de revenus 2023), cela ne vaut pas pour les dividendes de fonds (indiciels).

La taxe Reynders. À la vente de fonds (indiciels) qui investissent plus de 10 % en produits à rendement fixe (obligations, certificats du Trésor, obligations d’entreprises), 30 % de Pr M sont retenus sur la plus-value que vous réalisez sur la partie de placements à rendement fixe. Cet impôt, souvent appelé «taxe Reynders», du nom du ministre des Finances de l’époque, a été instauré en 2006.

Les fonds mixtes sont une composante de premier ordre d’un portefeuille de placements : ils permettent de diversifier les risques, tout en offrant de beaux rendements potentiels. Ils ne sont toutefois pas à l’abri des baisses boursières ! Une alternative : une combinaison «maison» de fonds d’actions et d’obligations. Attention toujours aux frais !

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