Tenez-vous compte des cycles boursiers ?
Les cycles boursiers. Il s’agit des périodes de croissance et de baisse que traversent les marchés financiers. Bien qu’il n’y ait pas deux cycles identiques, ils présentent souvent des schémas comparables, mus par des émotions humaines telles que la peur et l’appât du gain, ainsi que des facteurs macroéconomiques. Étudier ces cycles permet de supputer de futures tendances de marché et d’y adapter vos stratégies d’investissement.
Les cycles boursiers et votre stratégie
1. Les schémas saisonniers. Une approche populaire consiste à profiter de schémas saisonniers tels que l’adage «Sell in May and go away». Cela n’est pas toujours le cas, mais les données historiques montrent que les marchés d’actions sous-performent souvent entre mai et octobre, par rapport aux autres mois de l’année. Vous pouvez profiter de cette tendance en restructurant votre portefeuille au printemps, en réduisant des positions peut-être risquées et en augmentant votre exposition aux placements plus stables. En automne, vers octobre, vous pourriez à nouveau reconstituer des positions plus risquées, avec l’espoir d’un rendement plus fort durant les mois qui suivent. Attention toutefois à ce que les frais de transaction et taxes boursières n’annulent pas le supplément de rendement potentiel.
2. Le cycle présidentiel américain. Les deux premières années d’un mandat présidentiel se caractérisent souvent par davantage d’incertitude économique, d’où peut-être de moins fortes prestations des marchés. Les deux dernières années, alors que le président a établi sa politique et vise une croissance économique en vue de sa réélection, les marchés performent en général mieux. Si vous êtes un investisseur international, vous pouvez, durant les deux premières années du mandat présidentiel, opter pour des placements défensifs ou pour des marchés en dehors des USA, peut-être moins sensibles à la politique intérieure américaine. Les deux dernières années, vous pouvez envisager d’accroître vos positions en actifs américains, dans l’espoir d’une croissance de ces marchés.
3. Les cycles décennaux. Ces cycles, basés sur des schémas historiques, postulent que certaines années d’une décennie ont plus de chances d’afficher de fortes prestations boursières que d’autres. Bien qu’il puisse être difficile d’intégrer directement cette théorie dans votre stratégie d’investissement, il pourrait être utile de la garder à l’esprit. Dans les années à fortes prestations, vous pouvez envisager d’augmenter vos positions en actions. Inversement, dans celles traditionnellement plus faibles, vous pouvez réduire votre exposition aux actifs à risque. Une étude de l’indice américain S&P 500 montre qu’il peut être intéressant de combiner différents cycles boursiers. L’année de mi-mandat du cycle présidentiel américain (année 2) et les années du modèle décennal qui se terminent par «2» (p.ex. 2012 et 2022) présentent l’indice à un plancher important en septembre/octobre, suivi d’un rallye, p.ex. depuis début 2023. Les planchers du S&P 500 en septembre/octobre 2022 s’inscrivent dans ce modèle.
Cycles boursiers et gestion du risque
Les cycles boursiers peuvent aussi jouer un rôle important dans la gestion du risque. En reconnaissant les phases d’un cycle (l’expansion, le pic, la récession et la reprise), vous pouvez entreprendre des démarches proactives pour protéger votre portefeuille des risques de baisse et profiter des opportunités de hausse.